Vers un tourisme plus juste et respectueux

Voyage responsable, slow tourisme, micro-aventure ou encore éco-tourisme, ces termes ont le vent en poupe et invitent les voyageurs à s’orienter vers une consommation touristique raisonnée. Toutefois, il peut être difficile de s’y retrouver et de comprendre ce qui se cache réellement derrière. So Mundo vous propose nos 10 étapes clés pour voyager durable et pour créer de nouvelles habitudes éco-responsables !

Voyager durable en 10 étapes

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Préparer son voyage et s’informer.

Comprendre notre impact en voyage, comment celui-ci est calculé et les conséquences de notre passage dans une destination est la première étape pour créer des petits changements dans nos choix. Il est donc indispensable de s’informer et de préparer son voyage pour éviter une fois arrivé à destination de se retrouver face à la multitude d’offres (prestations, activités, restaurants, transports locaux) et de ne pas faire les choix les plus « responsables » par faute de temps. 

Alors on anticipe, on se renseigne sur la destination, sur les « éco-gestes » à appliquer en vacances et on prend le temps de repérer et sélectionner en amont les alternatives durables !

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Le choix de la destination

De nombreuses destinations touristiques (pays ou régions) s’engagent de plus en plus dans des démarches de développement durable et mettent en avant les professionnels, porteurs d’éco-initiatives: hébergement insolite, hôtels écologiques, associations environnementales, artisans-créateurs, petites entreprises de transports doux, tout autant de critères à prendre en compte dans le choix de la destination. 

Par ailleurs, oser partir dans des destinations moins prisées, où le tourisme est encore peu (moins) développé est aussi un critère durable. Eviter les stations balnéaires, villes et autres destinations parfois sur-fréquentées en pleine saison et se lancer dans un voyage en dehors des sentiers battus est également une bonne alternative responsable

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Choix du transport avant et pendant le voyage

Contrairement aux idées reçues, le tourisme a un poids non-négligeable dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre, il représente environ 8%. Plus des trois quarts de ces émissions (77%) sont générés par le transport, dont 68% de transports aller-retour pour se rendre sur le lieu de séjour. 

Il est donc primordial de se questionner sur son choix de transport (intimement lié au choix de la destination):
Quelles sont les alternatives existantes ? Quel autre mode de transport permet de réduire son empreinte carbone ?  
Comment puis-je me déplacer durant mon séjour sans prendre la voiture ? 

Si prendre l’avion ne doit pas devenir tabou, son utilisation (fréquence, durée de séjour, etc) peut être pointée du doigt.
Le voyage, ou activité touristique, est en soi un loisirs générateur d’émissions carbones. Toutefois, celles-ci peuvent être minimisées en se posant les bonnes questions en amont, en adaptant ses souhaits et en modifiant ses habitudes de consommation durant le  voyage (séjours ultra-courts, choix de destination, utilisation de l’avion au lieu du train, etc). 

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Choix des activités sur place

Les activités que l’on pratique durant un séjour ont aussi leur importance en termes de bilan carbone. Sans renoncer au plaisir et à la découverte, découvrir et s’initier à de nouvelles activités dites « décarbonées ». Inclure ce type d’expériences dans son séjour permet de profiter sans culpabiliser: randonnée, balade à vélo, kayak et autres activités de plein air, il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux. Il existe de plus en plus de professionnels qui même en zones urbaines proposent des visites insolites et décarbonées, à tester !
Enfin, pour orienter notre choix d’activités durant les vacances, il peut être intéressant de s’intéresser aux labels et aux certifications. Des prestataires et professionnels s’engagent dans des démarches (parfois lourdes!) pour adhérer et faire qualifier leur entreprise, leur activité. Il s’agit là de mettre en place des actions internes à l’entreprise qui permettent de vérifier de l’engagement durable de celle-ci. Il est facile de se renseigner en ligne sur la politique d’une entreprise, son engagement, son soutien à des associations locales, etc! Un détail qui peut nous aider à finaliser un choix entre deux prestataires proposant la même activité de loisirs !

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Hébergement

L’hébergement est un point très important lors de la planification de son séjour. En effet, il représente plus de 20% des émissions pour le secteur du tourisme. Il existe aujourd’hui de plus en plus d’hébergeurs et d’hôteliers qui s’orientent vers la transition et mettent en place des actions pour minimiser leur impact: matériaux de construction, consommation énergétique, traitement des déchets, choix des produits et des fournisseurs, mise en place en interne d’une politique durable et même l’implication du client en lui proposant des alternatives et des éco-gestes pendant son séjour.
Des établissements classiques appliquant des petits éco-gestes aux éco-hébergements, il y a de nombreuses possibilités, pour tous les goûts et surtout tous les budgets.
Les hôtels et autres hébergements affichent généralement leur engagement écologique et social sur leur site internet, il est donc facile à repérer. Pas besoin de partir en pleine nature pour être un voyageur écolo, les hôtels en zones urbaines et semi-urbaines se mettent aussi au vert !

Des sites alternatifs à airbnb et booking ont vu le jour, pré-sélectionnant et proposant uniquement des hébergements dits « green » (durables). Ces plateformes ont l’avantage de regrouper de très nombreux choix d’hébergements, de tous types et dans des localisations très variées. On peut citer par exemple WeGoGreenR ou encore Green Go.

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Voyage organisé: bien choisir son agence de voyage

Un allier de taille dans votre démarche durable !

Les agences de voyage, prisées par environ 2 français sur 5, sont une alternative intéressante pour les voyageurs débutants et pour ceux qui souhaitent réserver un voyage éthique et responsable. De nombreuses agences certifiées et spécialisées dans la démarche « durable, éthique et d’éco-tourisme » proposent des séjours à l’international et en France. Passer par un voyage organisé ou semi-organisé permet une garantie des prestations et d’avoir des critères durables précis: l’agent de voyage se charge ainsi de confectionner un voyage sur mesure ou de proposer des séjours répondant aux attentes du voyageur. Un grand nombre d’entre elles travaillent en étroite collaboration avec des associations, ONG, agences locales sur place qui permettent une grande qualité et variété de prestations. Le tarif du voyage organisé durable peut sembler élevé, mais il est juste et permet de prendre conscience que le tourisme responsable et sociale a un coût, contrairement au tourisme de masse, qui peut se permettre de casser les prix… 

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Découvrir et soutenir des initiatives locales

Une autre façon de s’engager en voyage est de se tourner vers les associations et ONG locales qui mettent en place des initiatives sociales, éducatives ou encore environnementales. Un soutien participatif financier peut être apporté, mais vous pouvez aussi donner du temps et participer à une activité de découverte et d’information que proposent nombreuses de ces ONG: visite de sites de préservation et conservation, découverte du patrimoine local ou encore tour organisée, etc. Nous vous conseillons de vous rapprocher de votre agence de voyage ou de votre hébergement local pour découvrir et faire une expérience hors des sentiers battus et à impact positif !

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Acheter et consommer de manière consciente

Un aspect de notre impact en voyage souvent oublié est celui de la consommation sur place: restauration, souvenirs, boutiques. En effet, attention aux souvenirs et « artisanats » made in China qui ont envahi les valises des voyageurs à leurs retours. Si acheter moins est acheter mieux, on comprend chez So Mundo que l’on affectionne rapporter des souvenirs de vacances, alors comment savoir ce qu’on achète et où trouver des bons produits ? L’artisanat local et éthique est l’alternative au made in China. Il sera sans aucun doute plus cher, mais aussi de meilleure qualité et plus original. Choisir de soutenir les artistes et artisans à préserver et transmettre la culture à travers des produits de qualité est un éco-geste que les voyageurs peuvent mettre en place. N’hésitez pas à demander aux guides, à votre hébergement ou à des locaux des recommandations pour trouver de l’artisanat de qualité et éthique.

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Comprendre et s’intéresser aux labels et certifications

Entre les nombreuses appellations tourisme durable, slow tourisme, éco-tourisme et les différents labels « clé verte », gites de france, ecocert, il peut être vite difficile de s’y retrouver. 
Les labels et autres certifications sont délivrés aux professionnels (destinations touristiques, hôtels, hébergements, site de visites, ONG, activité de loisirs, etc) s’ils remplissent les critères du cahier des charges. Il existe aujourd’hui plusieurs labels qui comprennent ou sont spécialisés sur la thématique du tourisme durable et social. 
Il est important d’identifier ces labels durables pour pouvoir effectuer au mieux un choix optimal et engagé d’hébergement ou d’activités.

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Ode à la lenteur et à la proximité

Les termes de slow tourisme et micro-aventure sont en train de prendre une place importante dans le monde du voyage. L’éloge de la lenteur et de la proximité. Une invitation à ralentir et à repenser notre approche du tourisme: a-t-on vraiment besoin de partir loin pour se dépayser et vivre une aventure inoubliable ? Profite-t-on pleinement d’un voyage court où les journées sont chargées de visites et d’activités pour ne rien manquer ?
 Il est essentiel de s’interroger sur nos pratiques de voyage, de loisirs et de consommation touristique. Comme dans d’autres domaines, la tendance est de ralentir, de prendre le temps, de se reposer et de profiter de ce qui est là autour de nous, sans avoir besoin de traverser la planète !
Des agences se sont spécialisées dans ces domaines et proposent des séjours « micro-aventures » près de chez soi. La thématique du « voyage bien-être » prend également de l’ampleur sous forme de retraites de yoga, séjours de jeûnes et randonnées. Des options pour les petits et les grands, les aventuriers et ceux qui préfèrent la Dolce Vita.

Les éco-gestes bonus

  • Se renseigner sur les us et coutumes de la destination pour s’intégrer au mieux
  • En balade en nature ou sur la plage, on prend un petit sac avec nous pour collecter quelques déchets sur notre chemin
  • Emporter avec soi une gourde, un mug et des couverts pour éviter les objects plastiques à usage unique

Petit rappel : Nos habitudes écolos du quotidien ne prennent pas de vacances !

Quelques termes...

(Pour y voir plus clair ! )

Mobilité Douce:

N.m

La mobilité douce désigne l’ensemble des déplacements non motorisés comme la marche à pied, le vélo, le roller et tous les transports respectueux de l’environnement. Ses bénéfices sont nombreux : réduction de la pollution, augmentation de l’activité physique, meilleure santé physique, augmentation de la qualité de vie et des conditions de transports…

Nomadisme:

N.m

Par définition, le mot nomade signifie une personne n’ayant pas de lieu d’habitation fixe. Mais le nomadisme est surtout un état d’esprit qui n’est pas influencé par la présence ou l’absence d’un domicile, mais plutôt par son mode de vie. En effet, le nomade cherchera sans cesse à découvrir de nouveaux endroits et aime changer d’environnement régulièrement. 

Slow Tourisme:

N.m

Le slow tourisme, c’est l’art de voyager tout en prenant son temps, de s’imprégner pleinement de la nature qui nous entoure et de la richesse du patrimoine. C’est privilégier les rencontres, savourer les plaisirs de la table, avec le souci du respect du territoire et de ses habitants.

Tourisme Durable:

N.m

Défini par l’Oragnisation Mondiale du Tourisme comme “un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil”, il vise l’équilibre entre les trois piliers du développement durable dans la production et la réalisation d’activités touristiques.